Depuis son entrée en vigueur, la RE2020 a été largement documentée pour le logement. Mais dès qu’il s’agit de projets tertiaires (bureaux, enseignement, commerces…), les informations deviennent plus floues. Or, les enjeux techniques et réglementaires sont bien différents.

Chez Praxitherm, nous accompagnons régulièrement des maîtrises d’ouvrage publiques et privées dans la conception et la validation RE2020 tertiaire. Voici l’essentiel à connaître pour anticiper, optimiser… et éviter les refus de PC ou les blocages en étude.

1. Oui, la RE2020 s’applique aussi aux bâtiments tertiaires

Contrairement à ce que certains pensent encore, la RE2020 ne concerne pas uniquement les logements. Depuis le 1er juillet 2022, elle s’applique à tous les bâtiments neufs ou parties nouvelles de bâtiment à usage tertiaire :

• Bureaux

• Établissements d’enseignement

• Hôtels

• Commerces

• Salles polyvalentes

• Locaux techniques ou mixtes tertiaire/logement

Les exigences sont parfois différentes des seuils logement (notamment sur le Cep et l’impact carbone), mais les mêmes indicateurs sont calculés :

• Bbio (besoins bioclimatiques)

• Cep et Cep,nr (consommation primaire et non renouvelable)

• IC énergie et IC construction (carbone)

• DH (confort d’été)

2. Le Bbio est souvent le point de blocage

Dans les projets tertiaires, la forme architecturale, la compacité, et les apports internes ont un fort impact sur le Bbio. Et c’est souvent là que les projets échouent.

Quelques erreurs courantes :

• Trop de vitrages plein sud sans protection

• Bâtiments peu compacts, très étendus

• Faible inertie en structure légère

• Apports internes (éclairage, équipements) mal calibrés

Notre conseil :
Impliquer un bureau d’études thermique dès l’APS permet d’optimiser le Bbio sans sacrifier la qualité architecturale.

3. Le confort d’été devient central, surtout en zone chaude

Avec l’augmentation des vagues de chaleur, le confort d’été (DH) est devenu un enjeu majeur.
Les bâtiments tertiaires à forte occupation (salles de réunion, bureaux open-space, établissements scolaires…) sont très sensibles à la surchauffe.

Sans protections solaires, sans ventilation nocturne ou sans inertie, les projets dépassent rapidement les seuils réglementaires.

Exemple en Occitanie :
Un projet de 1 200 m² de bureaux à Montpellier a vu son DH passer de 980 à 430 simplement en intégrant des casquettes béton de 80 cm et une VMC double flux avec bypass.

4. L’impact carbone impose des choix dès la conception

L’IC construction et l’IC énergie doivent être pris en compte très tôt.
Cela implique :

• De choisir des matériaux à faible impact (bois, béton bas carbone)

• De limiter les surfaces finies inutiles

• De privilégier les équipements sobres et réparables

• D’éviter les doublons dans les structures

Le calcul ACV dynamique impose d’anticiper les durées de vie, les impacts de pose, de maintenance et de fin de vie des composants.

5. Le rôle du bureau d’études devient stratégique

En tertiaire, le BET thermique intervient comme :

• Optimiseur de la conception bioclimatique

• Vérificateur de la cohérence CVC/architecture

• Conseiller en choix techniques et stratégiques (matériaux, énergie, équipements)

• Garant de la conformité réglementaire en phase PC et DCE

Chez Praxitherm, nous délivrons une analyse complète en phase PC, un dossier RE2020 structuré, et un accompagnement continu en exécution.

Conclusion

La RE2020 en tertiaire n’est pas une formalité. C’est une réglementation exigeante, qui doit être intégrée dès la conception pour garantir un projet viable, durable et conforme.

Anticiper les points critiques (Bbio, DH, IC), arbitrer les bons choix techniques et structurer son dossier de permis avec rigueur, c’est aujourd’hui indispensable.

Un doute sur votre projet en cours ? Contactez Praxitherm pour un audit express ou une mission d’étude complète.